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Photo du rédacteurVirginie Maury

Lettre à mon Corps

de Jacques Salomé, Psychosociologue et écrivain Français


"Prenez soin de votre corps, c'est le seul endroit où vous êtes obligé de vivre." Jim Rohn


Le corps, notre véhicule, qui nous porte, qui nous protège, qui nous aime. Et pourtant, la plupart du temps nous le malmenons, nous ne l'aimons pas, nous n'écoutons pas les messages qu'il cherche à nous transmettre et ses besoins. Pire même, nous l'incriminons, l'accusant de nos maux. Nous lui en demandons beaucoup sans même lui accordé de considération.

Il porte les cicatrices de nos expériences de vie, et il a autant besoin de nous que nous de lui.

Jacques Salomé, lui rend hommage en écrivant une lettre:



"Bonjour mon corps,

C’est à toi que je veux dire aujourd’hui combien je te remercie de m’avoir accompagné si longtemps sur les chemins de ma vie. Je ne t’ai pas accordé l’intérêt, l’affection ou plus simplement le respect que tu mérites.


Souvent, je t'ai même maltraité...

... matraqué de reproches violents, ignoré par des regards indifférents, rejeté avec des silences pleins de doutes. Tu es le compagnon dont j’ai le plus abusé, que j’ai le plus trahi.


Et aujourd'hui,

au mi-temps de ma vie, un peu ému, je te redécouvre avec tes cicatrices secrètes, avec tes lassitudes, avec tes émerveillements et tes possibilités. Je me surprends, surprends à t’aimer, mon corps, avec des envies de te câliner, de te choyer ou te donner du bon.


J'ai envie de te faire des cadeaux uniques,

de dessiner des fleurs et des rivières sur ta peau, de t’offrir du Mozart, de te donner les rayons du soleil et de t’introduire aux rêves des étoiles. Tout cela à la fois dans l’abondance et le plaisir.


Mon corps, je te suis fidèle.

Oh, non pas malgré moi, mais dans l’acceptation profonde de ton amour. Oui, j’ai découvert que tu m’aimais, mon corps. Que tu prenais soins de moi, que tu respectais ma présence. Combien de violences as-tu affrontées pour me laisser naître, pour me laisser être, pour me laisser grandir avec toi !


Combien d'accidents as-tu traversés pour me sauver la vie !

Mon corps, maintenant que je t’ai rencontré, je ne te lâcherai plus. Nous irons jusqu’au bout de notre vie commune….Et quoi qu’il arrive, nous vieillirons ensemble."


Jacques Salomé.

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